Le dimanche suivant la Pentecôte, cette année le dimanche 15 juin, l’Église fête la Sainte Trinité, nous invitant à contempler le cœur même du mystère chrétien : un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit. Cette vérité fondamentale de la foi, souvent difficile à exprimer avec des mots, se vit pourtant très simplement dans les gestes et les prières du quotidien, surtout quand on trace sur soir le signe de croix.
Le 11 février 1858, accompagnée de sa sœur et d’une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied. » Saisie par la peur, Bernadette a le réflexe de sortir son chapelet pour faire un signe de croix et ainsi recevoir la protection d’en haut, mais son bras n’obéit pas ; jusqu’à ce que la Dame qu’elle voit au creux du Rocher fait un beau signe de croix : au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Où trouver la Sainte Trinité à Lourdes ?
La grande aventure des apparitions commence, comme toutes les célébrations en Église, par un signe de Croix faisant appel au Dieu trinitaire. Lors de chacune de ses dix-huit rencontres avec la Vierge Marie, sainte Bernadette Soubirous commençait par faire le signe de la croix. Elle le faisait lentement, avec profondeur. Marie, en silence, lui montrait la voie du recueillement et de la prière, une prière qui s’ouvre sur la Trinité.
Ce simple geste du signe de croix, « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit », contient toute la richesse de la foi. Il marque le début et souvent la fin de la prière, comme une porte d’entrée dans le mystère de Dieu.
Pendant la messe, ce même mystère est proclamé à deux reprises de manière certaine au début de la messe, avec « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » et à la bénédiction finale, avant l’envoi ; mais aussi on réalise trois petites croix sur le front, les lèvres et le cœur, pour accueillir l’Évangile du jour. Certains fidèles se signent aussi après la communion ou lors d’une bénédiction. Un beau geste de foi et de confiance en la Sainte Trinité.
Pendant la procession mariale aux flambeaux, tous les soirs de la saison à 21h00, les pèlerins et visiteurs présents à Lourdes lèvent leur flambeau en chantant la gloire de Dieu en sa Trinité :
« Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit,
comme il était au commencement, maintenant et toujours,
et dans les siècles des siècles. Amen. »
Cette formule liturgique est une louange adressée à la Trinité, un écho chanté ou récité de ce que Bernadette vivait en silence devant la Grotte de Massabielle : l’accueil de Dieu dans la plénitude de son amour trinitaire.

Lourdes, par sa simplicité et sa profondeur, devient un lieu où la Trinité se laisse approcher. Le message de Marie, tout entier centré sur le Christ et vécu dans l’Esprit, conduit au Père. Et ce mouvement trinitaire, c’est exactement ce que l’Église célèbre dans la solennité de ce dimanche : l’amour éternel qui circule entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; nous touchant en plein cœur !
Devenue religieuse, Bernadette a été questionnée par une sœur de la Charité de Nevers : « Que faut-il faire pour être sûre d’aller au Ciel ? » Bernadette a répondu aussitôt : « Bien faire le signe de la Croix, c’est déjà beaucoup. »
Programme pour le dimanche de la Sainte Trinité
9h30 : Chemin du Jubilé en autonomie ou accompagné
11h15 : Messe à Notre-Dame du Rosaire
14h00 : Réaliser les Pas de Bernadette (rendez-vous au Centre d’Information)
15h30 : Chapelet à la Grotte ou réaliser en autonomie les gestes du pèlerin
• Toucher le Rocher
• Boire de l’eau de la source
• Allumer un cierge pour les intentions personnelles
17h00 : Procession eucharistique avec bénédiction des malades
21h00 : Procession mariale aux flambeaux.
