Bienvenue au Sanctuaire de Lourdes

25 mars 1958 : Dédicace de la basilique souterraine Saint-Pie X

C’est le 25 mars, jour de la solennité de l’Annonciation, que l’apparition révèle son nom à Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». Le 25 mars 1958, 100 ans après les apparitions, le cardinal Roncalli, patriarche de Venise, dédicace l’immense basilique souterraine Saint-Pie X.

Une magnifique fête à vivre à Lourdes cette année où le Sanctuaire fait mémoire de cet événement, tout particulièrement parce que les pèlerins de Lourdes méditeront la parole de la Vierge: « Que l’on bâtisse ici une chapelle ».

Le Sanctuaire souhaite faire mémoire de la dédicace de la basilique de Saint-Pie X en ce 25 mars. Il célébrera également la dédicace des autres basiliques : 19 mai, dédicace de la Crypte ; 2 juillet, dédicace de la basilique de l’Immaculée Conception et le 6 octobre la dédicace de la basilique du Rosaire)

Ce 25 mars une messe solennelle sera célébrée à 10h00 par Mgr Jean-Marc Micas, évêque de Tarbes et Lourdes.
Cette messe sera précédée par la projection d’images d’archives et le Sanctuaire souhaite inviter toutes les personnes qui à l’époque ont participé à la dédicace de la basilique.

« Si dans votre carrière vous avez participé aux travaux de la basilique ou si vous souhaitez représenter votre entreprise qui a oeuvré dans ce chantier immense de l’époque, ou si on vous a été accompagné à vivre le centenaire des apparitions en 58 à Lourdes, venez à Lourdes vivre cette journée, rendre grâce et aussi nous rencontrer. Il est de notre devoir de collecter la mémoire de cette génération qui a été marquée par l’édification de la basilique souterraine saint-Pie X. Nous vous attendons ».

Qu’est-ce qu’une dédicace ?

Un édifice cultuel doit être considéré pour ce qu’il est : il n’est ni une salle de spectacle, ni un musée, ni un bâtiment. Il est un édifice religieux, un signe de transcendance dans notre société sécularisée.
En consacrant par ses rites un édifice matériel fait de mains d’hommes, la dédicace exprime le mystère même de l’Église, temple de Dieu construit de pierres vivantes. Le mot « église », dont l’étymologie signifie « assemblée », est alors attribué à l’édifice dans lequel la communauté chrétienne se rassemble pour entendre la parole de Dieu, prier en commun, accomplir les sacrements, célébrer l’Eucharistie.

La dédicace confère à l’édifice en question sa destination et définit sa nature. La célébration de la dédicace d’une église est peut-être la plus complète et la plus significative des cérémonies liturgiques.

Pourquoi une basilique dédiée à Saint-Pie X ?

Le motif, c’est l’Eucharistie. Il faut rappeler que Bernadette était revenue de Bartrès, quelques jours avant les Apparitions, pour se préparer à la première communion. Or, le pape Pie X fut celui qui ouvrit l’accès à l’Eucharistie.
En 1905, il recommande la communion fréquente, voire quotidienne. Et cinq ans plus tard, il recommande de laisser les enfants communier dès qu’ils perçoivent l’importance des mystères de la foi et qu’ils savent distinguer l’Eucharistie d’un pain ordinaire.

Ce qui allait devenir une basilique avait d’abord été pensé comme un « grand abri » pour les processions eucharistiques.

Il était donc bien normal que, dès le début, le nom de Pie X lui eut été attaché.

UN PEU D'HISTOIRE

Mardi 25 mars 1958 – Consécration et messe de la dédicace :

Mardi 25 mars à 17h00, la basilique du Rosaire accueille le clergé et les délégations de pèlerins qui formeront la procession qui part de la basilique : derrière la croix les clercs, les séminaristes, les prêtres, les dignitaires ecclésiastiques, les prélats et les évêques. Puis la châsse des reliques, portée par quatre prêtres en chasuble rouge, est suivie par le cardinal et ses ministres. La procession s’échelonne sur 300 mètres. Les reliques pénètrent en premier dans l’église. L’autel baigne dans la lumière, le reste de l’église est dans la pénombre. Le clergé se place dans le chœur situé entre le trône et l’autel : 400 prêtres, 100 séminaristes, 50 moines bénédictins, quarante évêques et de nombreux prélats.

Les reliques sont portées à l’autel,
Mgr Roncalli oint l’autel avec du Saint Chrême, puis la pierre d’autel est scellée. L’huile répandue rappelle le geste de Jacob consacrant une pierre sur lieu de sa rencontre avec Dieu. L’autel devient le symbole du Christ, pierre d’angle de l’autel.

Le consécrateur marque ensuite les murs de l’église de douze croix, un cierge est allumé auprès de 
chaque croix.
L’autel est ensuite recouvert d’un vêtement blanc comme un nouveau baptisé et reçoit sa parure : la croix et les sept chandeliers.
La messe de la dédicace commence alors. Au moment de la communion, 65 prêtres montent à l’autel pour prendre les ciboires afin de distribuer la communion à la foule.

TEMOIGNAGE

« J’allais avoir 9 ans pour la célébration, le 25 mars 1958, du centenaire des Apparitions de Lourdes et l’inauguration de la basilique Saint Pie X à Lourdes où je n’étais encore jamais allée.
J’ai eu la chance de pouvoir y participer, à hauteur d’enfant en venant à Lourdes depuis Bordeaux avec les religieuses de l’Assomption chez qui j’étais élève.

Nous étions un petit groupe d’enfants, de religieuses, de professeurs et de parents à nous rendre pour un pèlerinage de 4 ou 5 jours. J’ai découvert à cette occasion, l’universalité de l’Église, avec ces sœurs, religieux et pèlerins, venus de tant de pays différents avec sa propre culture, ses couleurs et sa langue …
Après les temps de prière et les cérémonies à la Grotte, vient la cérémonie à l’intérieur de la basilique souterraine, la basilique St Pie X, dont c’était l’inauguration. J’ai eu l’impression d’entrer comme dans le ventre de la baleine de Jonas ! Nous savions que le représentant du Pape Pie XII , le Nonce apostolique, Monseigneur Roncalli, était présent, ignorant bien sûr qu’il deviendrait le Pape Jean XXIII.
Les processions avec tous ces malades recueillis, solidaires et si chaleureusement entourés par leurs brancardiers leur communiquant leur Foi et leur Espérance, la procession aux flambeaux le soir avec ces si beaux chants entonnés à l’ unisson, en un immense élan de Foi vers le Ciel … tout ceci est gravé dans ma mémoire !

Je suis revenue très marquée par ce premier pèlerinage et j’ai pu en parler un peu avec ma grand-mère maternelle qui avait régulièrement participé au soin et au brancardage des malades avec le pèlerinage du Rosaire de Bordeaux.
A mon retour j’ai aussitôt fait un petit cahier illustré de mes dessins, pour garder le souvenir de ces journées exceptionnelles et de ce qui m’avait le plus frappé. J’ai montré ce cahier à la religieuse qui me faisait le catéchisme … et quelques temps après, on m’ a demandé de l’offrir à la Supérieure Générale qui venait à Bordeaux. Sur le coup, j’en ai eu un petit regret, mais cela a dû toucher cette supérieure au nom de tout notre groupe d’enfants et puis depuis, peut-être aurais-je perdu ce cahier et je m’en souviens d’autant mieux !

Depuis maintenant 46 ans j’ai eu l’occasion de participer à bien des pèlerinages et cérémonies : avec les Chrétiens Syriens d’Alep, pour les JMJ, en août 1997, pour les Pèlerinages Militaires Internationale en particulier celui où notre fils est venu d’Allemagne avec la Brigade Franco-Allemande, celui des 40 ans de Foi et Lumière, celui du Pape Jean-Paul II, si malade au milieu des malades, de nombreuses messes du 15 août avec nos enfants et petits-enfants qui nous remplissent toujours de joie, … 
»

Chantal Durteste, épouse d’Henri de Verbigier

Partagez l'actualité du Sanctuaire

Articles récents

Lire la vidéo

Inscrivez-vous à la Lettre des Amis de Lourdes
Restez en contact avec le Sanctuaire

dowload_apple-fr
dowload_google-fr